Quand elle m’a contactée, cela faisait 2 mois qu’on était enfermés, je m’en rappelle très bien. Parce que ses mots m’ont touchée. Parce que moi j’aurais enragé si on m’avait volé quelques mois de ma vie alors que j’avais 16 ans et que je voulais la croquer intensément chaque minute.

Si elle gardait un lien fort avec ses amis, Amina était minée par ce qu’elle voyait sur les réseaux sociaux.
Elle m’a dit: « Moi, j’arrive déjà pas à me mettre de la crème sur mon corps tellement je l’aime pas, et c’est de pire en pire parce que je ne vois que des filles parfaites sur Insta et Tik Tok. Tout est parfait chez elles, je leur ressemble tellement pas ».

Alors on a parlé de son corps, je l’ai poussée à le toucher tout doucement, petit à petit. Tu appliques de la crème sur tes bras demain, ok ? Et mercredi sur le buste. Elle suivait tous mes cours en live, donc 3/4 par semaine.
Elle découvrait le Pilates, elle découvrait sa peau. C’était beau comme une fleur qui éclôt, j’ai pensé.
Et puis on a parlé des filtres, des angles, de maquillage, de chirurgie esthétique. De l’importance de se cultiver, de s’intéresser à la nature, à son jardin intérieur aussi. Plus que tout. J’avais mon bébé dans mon ventre mais avec elle je me prenais déjà un peu pour une maman. Ça me plaisait, ça lui faisait du bien.

J’ai appris à Noël qu’Amina s’était inscrite au Creps pour devenir coach sportive.
Elle m’a dit c’est grâce à toi. Et tu sais quoi ? Je me mets de la crème hydratante, une avec des paillettes, sur tout le corps chaque matin.
Ça ne m’étonne pas Amina, ton parcours est magique , et je souhaite à toutes les ados du monde de trouver la même sérénité, autant de passion et d’amour, et ce recul si essentiel pour affronter cette époque si particulière. Avec pleins de paillettes pour l’illuminer ✨🤍